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L’extrême droite européenne, une menace pour la démocratie !

Nombreux sont les citoyens de l’Union européenne qui s’inquiètent et se préoccupent de la montée de l’extrême droite en Europe et particulièrement en Italie, en Suisse, aux Pays-Bas et dernièrement en Suède. Nombreux sont aussi, ceux qui pensent que ces partis, qui parrainent les discours racistes, xénophobes et Islamophobes, menacent en premier la démocratie européenne.

 

En effet, depuis l’interdiction des minarets en Suisse par voie de référendum, qui a certes fait coulée beaucoup d’encre, mais qui est restée au stade de condamnations verbales, l’extrême droite européenne ne cesse de gagner du terrain, à tel point que le racisme et l’islamophobie sont presque institutionnalisés.

 

Ce n’est plus seulement l’extrême droite qui monte au créneau, mais également certains responsables, comme c’est le cas du président français qui s’est prononcé pour la déchéance de la nationalité, ce qui nous rappelle l’époque de Vichy où des dizaines de milliers de juifs et communistes étaient déchus de la nationalité française. En Italie, abstraction faite des déclarations racistes et Islamophobes de Berlusconi, c’est le ministre de l’intérieur, qui passe à l’action en déclarant son intension d’expulser les sans papiers, les chômeurs et tous les non intégrables.

 

Quant aux Pays-Bas, le pays est passé en quelques années, de champion de lutte contre le racisme, les discriminations et la défense de l’égalité des chances, du pays, qui a su au mieux réussir l’intégration de ses migrants en leur accordant notamment le droit de vote et d’éligibilité au niveau communale, à celui de champion de l’intolérance et de l’islamophobie.

 

En Allemagne, pourtant sensible à ce phénomène en raison  de son histoire, la sortie du livre « Deutschland Schafft sich ab »  de Thilo Sarrazin, dans lequel il fustige les juifs, les musulmans et les migrants, inquiète. D’autant plus, que ce dernier est l’un des têtes pensantes de la scène politique allemande. Il est en effet, membre du parti social-démocrate « SPD » et haut fonctionnaire de la Bundesbank (Banque centrale allemande).

 

En pourrait penser qu’il a remué d’une façon ou d’une autre le sentiment raciste et xénophobe de certains allemands, puisque selon une estimation, 18% d’entre eux se disent prêts à lui accorder leurs voix en cas d’une éventuelle élection, ce qui a poussé la chancelière allemande à durcir le ton contre les migrants. Cela, nous rappelle l’époque hitlérienne, sauf que cette fois, l’ouvrage est condamné par une large majorité des acteurs politiques, ce qui a poussé son auteur à la démission.

 

Même en Suède, l’un des pays le plus tolérant d’Europe, l’entrée de l’extrême droite pour la première fois au parlement est considérée par les observateurs comme un sérieux avertissement, qu’il faut prendre en considération. Cela doit inciter les partis démocrates et les intellectuels de gauches à se ressaisir pour faire bloc contre ces partis racistes, qui sont devenus un vrai danger pour la démocratie européenne.

 

Cette montée de l’extrême droite européenne qu’on pourrait taxer « d’antidémocratique », met en péril non seulement les droits de l’ensemble des citoyens, mais aussi les valeurs que prône l’Union. Cet état de choses, segmente la société et institutionnalise les différences entre citoyens et opacifie les relations sociales. Cela, génère des tentions qui conduisent à une suspicion mutuelle, qui mine les mécanismes de solidarité. De telles attitudes défient les principes du droit et des devoirs et entretiennent le manque de confiance mutuelle.

 

En tout cas, la fièvre du racisme, de xénophobie, de l’islamophobie et de l’intolérance menacent sérieusement les fondements de la démocratie européenne. En effet, alors, que partout dans le monde, la plupart des pays dits « totalitaires » empruntent la voie de l’ouverture et de la démocratie aussi timidement soient-elles, les Etats, qui se disent le berceau de  la démocratie et du respect des droits de l’homme, empruntent contrairement la voie de l’autoritarisme et de l’intolérance, qui pourraient les amener à devenir par la force des choses des Etats policiers. Décidemment ce nouveau millénaire nous réserve plein de surprises.

 

 

Düsseldorf, le 27 septembre 2010

Said Charchira

Directeur du  Centre d’étude et d’analyse sur la migration



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