La participation politique des CME est un enjeu majeur non seulement pour eux, mais aussi –et surtout- pour le Maroc. Il s’agit en fait de permettre aux élites de la communauté d’afficher leur
dynamisme dans l’échiquier politico-économique et social du Maroc, comme ils l’ont démontré dans leurs pays de résidence. Leur seule ambition est de contribuer efficacement non seulement à
l’élaboration des politiques homogènes et équilibrées à destination des millions de Marocains qui vivent et évoluent en dehors des frontières nationales, mais aussi de contribuer à donner un nouveau
souffle à la vie publique et contribuer à lui rendre sa crédibilité. Car les Citoyens Marocains de l’Etranger ont acquis une forte expérience de la démocratie dans leur pays de résidence et en
maîtrisent les rouages.
Car comment le Maroc peut parler de démocratique alors que quelques cinq millions de ses citoyens sont exclus d’exercer un droit que la constitution accorde à l’ensemble des Marocains. Il faut donc
trouver un nouvel équilibre entre le légitime souci de ne pas déséquilibrer le champ politique marocain et la nécessité de répondre aux préoccupations légitimes de la communauté.
C’est pourquoi, nous proposons que la nouvelle constitution réserve un article spécifique pour énoncer la participation des CME dans les deux chambres, en leur permettant de voter et se porter candidats au niveau des circonscriptions à l’extérieur du royaume.
Nous ne manquerons pas de faire des propositions concrètes, lors de la Loi sur le découpage des circonscriptions électorale